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Explorons les nuances

de chaque crépuscule

puis à la tombée

fendons la toile chiffonnée

de l’angoisse naissante

entre l’arc du soir et l’acte de l’aube

Alors buvons tendrement

la caresse de la nuit

(ouvrons nos Suds !)

qu'elle irrigue nos rythmes

de sangs multipliés

 

Peintures (et dessins)?

Il s'agirait  d'exploration, alors d'expérimenter.

Il y a tant d'images.

Trop?

Que serait donc une non-image?

A propos de la musique, Maurice Merleau Ponty dit qu'elle se réfère à « l'épure de l'être, à son flux, à son reflux (...) ».

Et si l'image appelait elle même cette profondeur?

 

Sculptures (et installations)?

Il s’agirait d’ouvrir chaque maille de l’espace

Et d’y bâtir un silence

Il y a tant d’objets.

Trop ?

Que serait donc une non forme?

Lee Ufan suggère qu’une forme soit « structurée par des principes contradictoires, autrement dit comporter simultanément fusion et distance (...) ».

Et si la sculpture n’était qu’un intervalle décalé, dédié aux co-incidences ?

 

Photographies ?

Il s’agirait de temps, ainsi de ce qui échappe.

Il y a tant de mimétismes, tant de séductions !

Trop ?

Que serait - pour prolonger la réflexion de Henri Van Lier – « la photographie d’une photographie ? », restant « fidèle à sa texture et à sa structure propres  », récoltant des « indices » sur  « la nature des apparences » ?

Et si le moment de photographier instituait cette rencontre : l’envers d’une perfection ?

 

Textes ?

Tant d’écrits et de mots,

si peu lus – vraiment, si peu entendus – vraiment.

Trop ?

Selon Stéphane Mallarmé, « toute pensée émet un Coup de Dés ».

Et si la pesée des mots rencontrait le hasard, simplement grâce au souffle vivace d’une page vierge?

L.R.

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